2018 à 2020, trois années d’exercice au ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, sous la bannière des budgets-programmes. Le bilan est satisfaisant et augure de bonnes perspectives pour l’économie burkinabè. A cette allure, le Burkina sera un pays industrialisé à l’horizon 2023. C’est la conviction du chef du département, Harouna Kaboré, qui a dressé un bilan général de l’action de son ministère, de 2018 à nos jours. C’était au cours d’un déjeuner de presse tenu le lundi 7 septembre 2020, dans l’enceinte du SIAO.

 

C’est un bilan bien rempli que le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat a présenté à la presse, le lundi 7 septembre 2020. Sur la liste des actions, on peut retenir les réformes en matière de facilitation de la création d’entreprise, qui ont permis la création de 12 475 entreprises en 2018 et de 13 137 entreprises en 2019 ; le renforcement du dialogue entre le gouvernement et le secteur privé à travers l’institution en 2018 du Cadre de concertation et d’orientation pour le dialogue Etat/Secteur privé (CODESP), la mise en service du portail virtuel dénommé « Portail d’entrée au Burkina Faso (PEB) », qui a permis la dématérialisation du Certificat d’origine des marchandises, de l’Autorisation spéciale d’importation (ASI) et de l’Autorisation d’exercer le commerce (AEC) par les étrangers.

Le ministre Harouna Kaboré se prêtant à l’exercice de recevabilité

Il y a aussi les innovations dans le nouveau code des investissements adopté le 30 octobre 2018, qui ont permis à l’investissement privé de passer de 878,2 milliards en 2016 à 1 296,6 milliards en 2019. Par ailleurs, le ministre signale le renforcement du capital productif des PME, la certification de 79 produits burkinabè, la dotation de 2 120 métiers à tisser à 202 associations de tisseuses et 140 artisans individuels.

Dans le cadre de l’initiative de renforcement des capacités des PME évoluant dans le domaine de la production pharmaceutique, née dans le contexte du Covid, le ministre a mentionné la relance de l’Unité de production des médicaments au niveau du CNRST, le soutien à l’entreprise Horlina pour la fabrication de solutions hydro-alcooliques et la signature de conventions de financement avec le Laboratoire Phytofla, la pharmacie Saint-François d’Assise et Karilor.

Les participants au déjeuner de presse

Sur la promotion des filières porteuses, il y a la mise en œuvre de plusieurs projets au profit de la mangue, du sésame et du karité, ainsi que la dotation de 20 chaînes complètes de production de beurre de karité d’une valeur de plus de 160 millions de F CFA. Concernant la relance durable de la production cotonnière, l’Etat burkinabè a octroyé des subventions à la filière coton au cours des trois dernières campagnes, pour un montant cumulé de plus de 64 milliards de F CFA.

On note en outre la labélisation des produits du terroir tels que le Faso Dan Fani, le chapeau de Saponé et le Kôkô Donda. L’acquisition des terrains dans le cadre de l’initiative d’implantation des unités de transformation de la tomate à Ouahigouya, Gourcy et Yako ; la régulation des importations ; l’accompagnement des unités industrielles de la SAP Olympic, de la SN SOSUCO et des huileries ; l’assainissement du marché des huiles alimentaires et la lutte contre la fraude, la contrefaçon et les boissons frelatées constituent la suite de cette liste non-exhaustive des principaux chantiers qui ont marqué la vie du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat durant les trois dernières années.

L’industrialisation du Burkina Faso à l’horizon 2023

Selon le ministre Harouna Kaboré, l’initiative « une région, une unité industrielle » sera lancée cette année, pour progressivement industrialiser l’ensemble du pays suivant la spécifité de chaque localité. L’initiative anacarde, par exemple, pour laquelle une étude menée prévoit la mise en place de 24 nouvelles unités de transformation. La labélisation des produits made in Burkina se poursuivra, et plusieurs projets en cours vont connaître une finalisation en termes d’exécution physique.

Sur le succès de l’ensemble des projets et de l’initiative de transformation des produits locaux, le ministre se veut très optimiste : « Je fonde mon espoir que tous les Burkinabè ont commencé à utiliser le terme endogène qui est déjà est un signe annonciateur de développement des différents secteurs de l’économie ». Et de conclure : « Si nous poursuivons nos actions dans cette lancée, il n’y a pas de doute, le Burkina s’inscrira parmi les pays dits industrialisés en 2023 ».

Des partenaires du ministère dans la logique du bilan

Sur la question de la poursuite de ces actions que le ministère a engagées sous son leadership, le ministre Harouna Kaboré se veut on ne peut plus précis. Pour lui, son action s’inscrit dans le cadre du PNDES et des lettres de mission qu’il a reçues depuis son arrivée. Ce faisant, « même après moi, toute autre personne qui arriverait à la tête du département n’aura pas de difficultés à poursuivre dans la lancée », ose-t-il espéré.

La Ligue des consommateurs, l’Organisation nationale des commerçants du Burkina (ONACOMB), le Syndicat national des commerçants du Burkina (SYNACOMB), des structures sous tutelle du ministère et des particuliers ont rehaussé de leur présence, la qualité de cet exercice de redevabilité. Tous ont reconnu le travail abattu sous la direction du ministre actuel en charge du Commerce.

Avec la Brigade mobile de contrôle économique et de la répression des fraudes (BMCRF), 1 700 tonnes de sucre importé irrégulièrement, 96 572 bidons d’huiles alimentaires importées irrégulièrement ont été saisis. D’autres produits tels que des sachets plastiques, 300 000 litres de liqueur impropre à la consommation et 47 973 cartouches de cigarettes non-homologuées, ont été saisis et détruits. 42 unités de production d’huiles alimentaires ont aussi été mises sous-scellé pour non-respect de cahier de charges.

Etienne Lankoandé

Lefaso.net

Du 09 Septembre 2020

 


Partager