Du 14 au 16 octobre 2020, il s’est tenu à Ouagadougou, un atelier de planification technique et budgétaire de la mise en œuvre du Programme de coopération transfrontalière locale Phase II (PCTL) et du Programme régional d’appui à la décentralisation financière (PRADEF). Ces projets, faut-il le rappeler, sont portés par l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) avec l’appui de plusieurs partenaires.

Le 18 décembre 2015, la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) signait avec la Direction du développement et de la Coopération de la Confédération Suisse (DDC), une convention relative à l’octroi et à la gestion d’une contribution au Programme de coopération transfrontalière locale Phase II (PCTL), Phase I.

D’un montant de 3.180.000.000 F CFA, ce programme a permis d’engager les collectivités territoriales transfrontalières de l’espace UEMOA dans le processus d’intégration régionale à travers, entre autres, la mise en œuvre de projet de développement transfrontalier local, en favorisant l’intégration de la coopération transfrontalière locale dans  les politiques communautaires.

… de micro-projets de jeunes et de femmes, relatifs à l’employabilité, à la sécurité

Ainsi, après les résultats « satisfaisants » de la phase I, les différents acteurs se sont retrouvés à Ouagadougou du 14 au 16 octobre 2020 pour une planification de la Phase II du Programme de coopération transfrontalière locale (PCTL). Cet atelier permettra, à écouter Paul Koffi Koffi, commissaire chargé du Département de l’aménagement du territoire communautaire et des transports (DATC) de l’UEMOA, « de consolider les acquis de la Phase I ».

 

La deuxième phase du PCTL est formulée pour une durée de quatre ans (2020 à 2024) avec un budget total mobilisé de 10.770.000.000 F CFA, dont une contribution de la Direction du développement et de la Coopération Suisse (DDC) de 80% et 20% de l’UEMOA.

Ce projet interviendra sur l’ensemble des actions pouvant contribuer à renforcer les capacités des collectivités territoriales et leur permettre d’intervenir efficacement dans le domaine transfrontalier dont le financement d’investissement, de micro-projets de jeunes et de femmes, relatifs à l’employabilité, à la sécurité et aux partenariats économiques dans les zones transfrontalières.

Trois jours durant, les participants ont ficelé la mise en œuvre des deux projets au profit des pays de l’espace UEMOA – Ph. B24

Par ailleurs, au cours de cet atelier de 72 heures, les experts se sont également penchés sur la planification technique et budgétaire de la mise en œuvre du Programme régional d’appui à la décentralisation financière (PRADEF). A cet effet, un budget global de 4.149.262.450 F CFA a été mobilisé, selon Paul Koffi Koffi.

Le PRADEF a deux groupes cibles. Des bénéficiaires directs, il s’agit des collectivités territoriales de l’UEMOA, du Tchad et de la Mauritanie. A leur endroit, le programme vise à renforcer la décentralisation financière pour que les collectivités territoriales aient les moyens financiers et d’assurer l’essentiel des compétences qui leur ont été transférées. Près de 3.000 collectivités territoriales sont ainsi concernées.

Des bénéficiaires indirects, il s’agit des populations de l’espace UEMOA, du Tchad et de la Mauritanie, des responsables politiques et les agents de la Commission de l’UEMOA et des ministères concernés dans les 10 pays et enfin, des organisations de la société civile impliquées dans les actions de capitalisation sur la redevabilité et les médias qui produiront et diffuseront les contenus sur l’éthique.

« L’ensemble des projets portés sont des marqueurs de l’équité territoriale»

Pour le commissaire chargé du Département de l’aménagement du territoire communautaire et des transports (DATC) de l’UEMOA, ce double engagement dans le chantier du développement local et dans celui de la décentralisation s’aligne « parfaitement », fait savoir Paul Koffi Koffi, avec la planification budgétaire du département dont il a la charge. « L’ensemble des projets portés et réalisés par les collectivités territoriales transfrontalières sont des marqueurs de l’équité territoriale et de l’inclusion », a précisé Paul Koffi Koffi.

Ambroise Somé, conseiller technique du ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale, a salué l’effort consenti par l’UEMOA et ses partenaires dans le but d’une décentralisation effective pour le développement des pays concernés. Il a par ailleurs invité l’UEMOA à la mise en œuvre rapide des programmes élaborés afin d’éviter des résultats « désastreux à la dernière année de réalisation ».

Zalissa SAVADOGO (Stagiaire)

Burkina 24


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