POUR UNE PREVISION DE 700 000 TONNES DE COTON GRAINE CONVENTIONNEL ATTENDUE, LA CAMPAGNE COTONNIERE 2022- 2023 CONNAIT UNE BAISSE DE RENDEMENT. SELON UN BILAN A MI-PARCOURS DRESSE PAR LE MINISTERE EN CHARGE DU COMMERCE, LA PRODUCTION DE COTON GRAINE CONVENTIONNEL POUR LA CAMPAGNE 2022-2023 S’ETABLIT A 482 585 TONNES, SOIT UNE BAISSE DE 7% PAR RAPPORT A LA CAMPAGNE PRECEDENTE.

En dépit d’une augmentation de 4% des superficies emblavées (617 607 hectares), la campagne cotonnière 2022- 2023 aura été l’une des campagnes les plus difficiles. 

En effet, la campagne a connu une infestation précoce et massive d’une nouvelle variante de jasside, l’amrasca biguttula, qui a fortement impacté les rendements. Selon le bilan à mi-parcours du ministère en charge du commerce, « les rendements moyens connaissent une baisse de 10% et se situent à 781 kilogrammes par hectare ». Outre les effets dévastateurs de cet insecte de type piqueur-suceur, la campagne 2022-2023 a été marquée par une flambée exceptionnelle des prix des engrais sur les marchés, une flambée liée à la crise ukrainienne et au Covid-19.   

Le jasside, passé pour être l’ennemi redouté de la filière coton dans toute la sous-région ouest-africaine, a fait l’objet d’une rencontre extraordinaire du Programme régional de production intégrée de coton en Afrique (PR-PICA) qui a regroupé du 14 au 17 novembre 2022 à Lomé au Togo les principaux acteurs de la filière coton autour de ladite problématique. 

En quête de produits phytosanitaires efficaces contre ce ravageur, le gouvernement burkinabè a autorisé en conseil des ministres, « des concertations urgentes à l’effet d’obtenir une dérogation pour l’utilisation des produits identifiés (GRACIA 10 EC, JACOBIA et Flonicamide 050 WG) pour lutter contre les jassides pendant la prochaine campagne 2023-2024« . 

Face à la nouvelle variante des jassides, les produits phytosanitaires homologués ont montré leur inefficacité, d’où le recours aux GRACIA 10 EC, JACOBIA et Flonicamide 050 WG, qui ne sont pas encore homologués. A noter que contre la flambée du prix des intrants, « la filière coton a bénéficié d’une subvention sur les prix des intrants (engrais et insecticides) à hauteur de 76,8 milliards F CFA dont 72,8 milliards F CFA de subvention accordée par l’Etat burkinabè », selon le ministère en charge du commerce. 

Maxime KABORE

BURKINA 24


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