Le ministère des Affaires étrangères, de la coopération, de l’intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur organise, les 21 et 22 octobre 2021 à Bobo-Dioulasso, un panel sur la libre circulation des personnes et des biens dans le contexte des mouvements mixtes dans l’espace CEDEAO. Cette rencontre se tient au profit des acteurs des régions des Hauts-Bassins, des Cascades et du Sud-Ouest.

Ce panel vise à promouvoir le respect des besoins de protection des personnes en mouvement dans l’espace CEDEAO. Ce, conformément aux règles communautaires en vigueurs. Durant deux jours de travaux, les participants à ce panel vont s’imprégner des réalités de la mise en œuvre du principe de la libre circulation des personnes et des biens sur le terrain.

Ils identifieront des solutions pour réduire les pratiques anormales entravant la libre circulation dans l’espace CEDEAO, afin de mettre en lien la fluidité du mouvement intra-régional des personnes et la pression migratoire sur les frontières extérieures de la CEDEAO. Par ailleurs, cette session va permettre aussi de renforcer leurs capacités de gestion, de protection des migrants dans l’espace CEDEAO.

Les acteurs de mise en œuvre des textes en matière de libre circulation des personnes et des biens en atelier de formation à Bobo-Dioulasso

La cérémonie d’ouverture des travaux a eu lieu ce jeudi 21 octobre. Elle était placée sous la présidence de la ministre déléguée en charge de l’intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, représentée par son conseiller technique, Régis Kevin Bakyono. Dans son discours, ce dernier a noté que cette rencontre qui se veut un cadre de sensibilisation, de formation et d’information, est une opportunité pour se familiariser avec les cadres normatifs et juridiques de la CEDEAO en matière de migration et de déplacement.

« Ce panel vise à renforcer les capacités des différents acteurs qui interviennent dans la chaîne de contrôle, d’assistance et de protection des différentes personnes qui sont en situation de mouvement et de déplacement dans notre espace communautaire, afin que tous ces acteurs aient les outils nécessaires dans l’exercice de leur fonction », a expliqué Kevin Bakyono.

Régis Kevin Bakyono, conseiller technique de la ministre déléguée chargée de l’intégration africaine

Selon lui, la CEDEAO a fait de l’intégration africaine l’un des aspects majeurs de sa politique communautaire. Et la libre circulation des personnes et des biens est un élément clé qui vient renforcer l’intégration régionale et l’intégration des peuples. Il faut donc réfléchir et travailler, dit-il, sur les mécanismes qui favorisent la libre circulation des personnes et des biens. Ce qui revient aussi à renforcer les mécanismes qui existent en la matière pour l’intégration africaine.

Renforcer les capacités des acteurs impliqués dans l’application des textes

L’organisation du panel a connu la contribution du Haut-commissariat des nations-unies pour les réfugiés (UNHCR) et de l’Organisation mondiale pour les migrations. A cette cérémonie, l’UNHCR a été représenté par son chef de bureau Bobo-Dioulasso, Tony Tumagu. Il a laissé entendre que son organisation accompagne depuis toujours le Burkina Faso dans sa démarche pour une migration respectueuse des droits des migrants et de leur protection.
Selon lui, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action issu des recommandations qui ont été formulées lors du colloque régional en 2017 à Dakar.
Tony Tumagu, chef de bureau UNHCR Bobo-Dioulasso

« Le colloque de Dakar a abouti à sept recommandations dont l’une des recommandations est l’information, la sensibilisation des acteurs que sont les FDS, les OSC et d’autres personnes ressources, sur la thématique de la libre circulation des personnes, et surtout l’identification des personnes qui ont besoin de la protection internationale. Et c’est dans ce sens que nous accompagnons le gouvernement burkinabè dans la mise en œuvre d’un plan d’action issu de ces recommandations. C’est ce qui justifie la tenue de ce panel », a expliqué Tony Tumagu.

En effet, à l’issue du colloque régional sur « l’asile et les mouvements migratoires mixtes en Afrique de l’Ouest », tenu à Dakar en décembre 2017, un certain nombre de recommandations avaient été formulées à l’endroit des États membres de la CEDEAO sur une période triennale. Pour la mise en œuvre de ces recommandations au Burkina Faso, il a été élaboré un plan d’action qui couvre la période 2019 à 2021.

La photo de famille des participants à l’issue de la cérémonie d’ouverture des travaux

Ce plan d’action devrait permettre la formation des autorités de premier contact, les organisations de la société civile (OSC), les leaders d’opinions, en matière de libre circulation des personnes et des biens, et faciliter leur appropriation des cadres normatifs et juridiques de la CEDEAO en matière de migration et de déplacement. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini


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