A la faveur de fin de la mise en œuvre du projet d’Appui à la gouvernance et à la croissance économique durable en zone extractive (AGCEDE) au Burkina Faso, un atelier national a été initié par le consortium d’Organisations non gouvernementales (ONGs) canadiennes qui l’a mis en œuvre, ce mercredi 2 mars 2022 à Ouagadougou. Il s’agit de partager les principaux résultats et apprentissages engrangés avec toutes les parties prenantes du projet.

La mise en œuvre du projet d’Appui à la gouvernance et à la croissance économique durable en zone extractive (AGCEDE) au Burkina Faso prendra fin le 31 mars 2022. Pour partager les principaux résultats et apprentissage engrangés avec tous les parties prenantes du projet, un atelier national a été organisé ce mercredi 2 mars 2022, à Ouagadougou.

L’AGCEDE a été mis en œuvre pendant six ans (2016-2022), conjointement par les Organisations non gouvernementales que sont Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC) et le Centre d’études et de coopération internationale (CECI), tous des ONGs canadiennes. Il vise à accompagner les communautés impactées par l’industrie minière afin de tirer avantage des opportunités de développement de l’exploitation des ressources naturelles et favoriser la croissance des économies locales, de l’avis de la directrice pays de l’EUMC, Fatimata Lankoandé.

Pour la directrice pays de l’EUMC, Fatimata Lankoandé, ce projet a été une opportunité unique de canaliser les ressources vers le développement socio-économiques des populations locales

A l’en croire, les résultats atteints en six années, sont appréciables. Il s’agit, a-t-elle dit, dans le domaine de la gouvernance locale, du renforcement des capacités de plus 9 000 acteurs communaux en les outillant pour la planification durable, inclusive et une participation communautaire et citoyenne responsable.

Au niveau de la composante développement économique local, Mme Lankoandé a mentionné la création de plusieurs entreprises dont les coopératives de production de riz et de volaille locale, le soutien à plus de 500 entreprises et l’accompagnement à plus de 200 groupes d’épargne communautaire regroupant plus de 6 000 femmes qui ont mobilisé plus de 500 millions de francs CFA en quatre ans. Cette somme, a-t-elle précisé, a permis de financer leurs activités génératrices de revenus et à renforcer les capacités de production des entreprises existantes et/ou diversifier leurs activités économiques. "Cela a contribué au développement de nouveaux services, a amélioré les services existants, diversifié l’économie locale et à créer des emplois surtout en faveur des jeunes", a-t-elle laissé entendre. En somme, au regard des résultats engrangés, la directrice pays de l’EUMC a soutenu que le projet a contribué à des changements dans la vie des populations ciblées.

D’après l’ambassadrice du Canada au Burkina Faso et au Bénin, Lee-Anne Hermann, le projet intervient également au Ghana et en Guinée

Le projet d’Appui à la gouvernance et à la croissance économique durable en zone extractive est mis en œuvre dans deux régions du Burkina Faso. Il s’agit de la Boucle du Mouhoun, notamment dans les Balés, et les Hauts-Bassins, dans le Tuy. Les interventions, a détaillé Mme Lankoandé, ont touché sept communes (Houndé, Béréba, Békuy, Boni, Bagassi, Koumbia et Pompoi) et deux villages de la commune de Boromo à savoir Koho Ouahabou.

Photo de l’ensemble des parties prenantes du projet

Le bras financier de ce projet d’envergure, est le gouvernement canadien à travers Affaires mondiales Canada. En effet, il y a injecté un budget de plus de trois milliards de francs CFA. De l’avis de l’ambassadrice du Canada au Burkina Faso et au Bénin, Lee-Anne Hermann, le projet intervient également au Ghana et en Guinée. Il ambitionne, a-t-elle dit, de briser le cercle vicieux dans lequel les communautés locales, en particulier les femmes et les jeunes, sont exclues des avantages des investissements du secteur extractif. L’ambassadrice du Canada au Burkina Faso et au Bénin, a terminé non sans revenir sur les objectifs qui étaient en ligne de mire au lancement du projet et qui d’après elle, sont suffisamment atteints. "Il s’agissait de permettre aux populations locales, en particulier les femmes et les jeunes, de maximiser les avantages socioéconomiques des investissements du secteur extractif en Afrique de l’Ouest", a-t-elle terminé.

Obissa Juste MIEN


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