LE MINISTRE EN CHARGE DE L’ECONOMIE, ABOUBAKAR NACANABO, A ETE ENTENDU, CE MARDI 18 AVRIL 2023 PAR LES DEPUTES DE L’ASSEMBLEE LEGISLATIVE DE TRANSITION. C’ETAIT SUR LA SITUATION DES SOCIETES DE « TRADING » ET DE CELLE DES INVESTISSEURS APRES LES DECISIONS DE JUSTICE SUITE A LA REQUETE DE LA CELLULE NATIONALE DE TRAITEMENT DES INFORMATIONS FINANCIERES (CENTIF). LE MINISTRE A APPORTE DES ECLAIRCISSEMENTS SUR LA QUESTION, ET CE EN PRESENCE DESDITS INVESTISSEURS.

C’est un exposé magistral que le ministre en charge de l’économie, Aboubakar Nacanabo, a fait sur la question de la situation des sociétés de « Trading » ainsi que celle de leurs investisseurs après les décisions de justice suite à la requête de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).

Selon le ministre, « une étude réalisée par l’Autorité des Marchés Financiers Français sur les activités des traders particuliers sur le Forex a révélé que 9 clients sur 10 sont perdants ». « Pire, plus les clients ont été actifs (plus leurs mises ont été importantes), et plus les pertes ont été énormes. Pour ceux qui ont persévéré, la perte s’est accrue. Selon l’étude, de 2009 à 2012, 13 224 clients ont perdu au total près de 175 millions d’euros, tandis que les 1 575 clients restants ont gagné au total 13, 8 millions d’euros« , a-t-il souligné.

Le ministre n’a pas manqué de faire savoir que les sociétés de Trading sur le Forex au Burkina ont été interpellées sur les placements « à haut risque » qu’ils font par un communiqué. À l’entendre, les sociétés de Trading ont fait fi de cela.

« L’activité de trading qui est une épargne publique requiert l’octroi d’un visa préalable de l’Autorité des marchés financiers de l’UMOA (AMF-UMOA). Alors que les traders n’étaient pas en conformité avec cette disposition. Le Ministère de l’Économie, des Finances et de la Prospective, au regard du fait que des personnes physiques ou morales s’adonnent dans le cadre de leurs activités ou de la promotion de leurs affaires, à des opérations de collecte irrégulière de fonds auprès du public, de placements financiers ou de crédit, avec des promesses de fructifier à de hauts rendements, le ministère chargé des finances a attiré l’attention du public sur l’ensemble du territoire burkinabè sur de telles activités qui sont en réalité exercées dans l’illégalité« , a précisé le ministre.

L’activité persistant, confie le ministre en charge de l’économie, la justice s’en est saisie et 9 personnes morales et 11 personnes physiques sont poursuivies au stade actuel. Ils sont reprochés d’Escroquerie aggravée, complicité d’escroquerie aggravée, délit d’apparence, soustraction frauduleuse à l’impôt, complicité de soustraction frauduleuse à l’impôt, tentative de blanchiment de capitaux, blanchiment de capitaux et complicité de blanchiment de capitaux.

En ce qui concerne les dommages, selon Aboubakar Nacanabo, ce sont des milliers de personnes qui ont subi le préjudice qui s’élèvent à plus de 20 milliards de FCFA. À l’heure actuelle, le ministre a indiqué qu’il est quasi impossible de désintéresser les victimes en comptant sur le patrimoine saisi des personnes poursuivies. Pour lui, « il serait judicieux que l’État s’implique à cet effet« .

Pour conclure, Aboubakar Nakanabo tout en rappelant que la justice a procédé au gel des avoirs de ces traders, a indiqué qu’il n’est pas opportun de s’immiscer dans les décisions de justice. Il a donc demandé laisser libre cour à la justice.

Hamadou OUEDRAOGO

 

Mireille ZONGO (stagiaire)

Burkina 24

 


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