Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydroagricoles, Salifou Ouédraogo et l’ambassadeur de Chine au Burkina Faso, Li Jian, ont inauguré, le mardi 8 septembre 2020, à Loumbila (région du Plateau central), un centre de recherche sino-burkinabè du mil de plus de 140 millions F CFA.

Le projet d’assistance technique pour la démonstration de culture de mil (Projet mil) au Burkina Faso qui s’étend sur trois ans (2019-2022) est le fruit de la coopération entre le Burkina Faso et la République populaire de Chine. Dans ce cadre, un centre de recherche sino-burkinabé sur le mil d’un coût de plus de 140 millions F CFA a été construit pour booster la production de la céréale et améliorer son rendement d’une tonne à l’hectare (t/ha) à trois t/ha au « pays des Hommes intègres ». L’infrastructure, érigée sur la ferme semencière de Loumbila (région du Plateau central), a été inaugurée, le mardi 8 septembre 2020, par le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydroagricoles, Salifou Ouédraogo et l’ambassadeur de Chine au Burkina Faso, Li Jian. Pour le ministre en charge de l’agriculture, elle va servir de cadre de recherche scientifique temporaire bilatérale en accord avec la mise en œuvre du Projet mil. « Dans ce centre, les chercheurs chinois et burkinabè vont collégialement travailler à développer des variétés performantes pour un réel essor de cette spéculation », a-t-il indiqué. Le joyau, selon Salifou Ouédraogo, est doté d’équipements de laboratoires sophistiqués d’une valeur de plus de 70 millions F CFA remis séance tenante, afin de suivre et contrôler des indicateurs de qualités associés aux semences. Le chef de l’équipe chinoise d’assistance technique du Projet mil, Dr Zhao Hanqing, a expliqué que le soutien technique concerne toute la chaîne de valeur depuis la semence jusqu’à la transformation. A ses dires, le centre de recherche va faciliter les expérimentations et les échanges dans le domaine du mil. Le centre de recherche conjoint sur le mil, en sus, à entendre Zhao Hanqing, va travailler de concert avec le Service national des semences (SNS) pour son fonctionnement en plein régime. Il s’est, par ailleurs, dit convaincu que les experts chinois et burkinabè vont être à la hauteur du travail qui les attend. L’ambassadeur de la République populaire de Chine au Burkina Faso a loué la coopération « fructueuse » depuis deux ans entre « L’Empire du Milieu » et « Le pays des Hommes intègres » dans la production du riz et du mil. A son avis, le Projet mil va accroître le rendement de la spéculation et le revenu des agriculteurs. Foi de Li Jian, l’ouverture du centre est un acte concret et durable pour le développement agricole au Burkina Faso.

Des équipements performants

Concernant les équipements, il a laissé entendre qu’ils sont haut de gamme afin de renforcer les capacités d’analyse du mil et des autres cultures. Le diplomate chinois a, aussi, annoncé que son pays va plaider auprès d’autres partenaires pour la transformation industrielle du coton, de l’anacarde, etc. Ce, a-t-il expliqué, dans l’optique de favoriser l’industrialisation pour rendre les produits burkinabè compétitifs avec des marques déposées sur le marché international. Le Larlé Naaba Tigré, invité d’honneur, s’est réjoui de la volonté des autorités burkinabè et chinoises de faciliter des recherches sur le mil pour atteindre la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso. Quant au maire de la commune rurale de Loumbila, Paul Taryam Ilboudo, il a rappelé que les 36 000 âmes des 31 villages de la commune accueillent pour la deuxième fois des infrastructures agricoles. Il s’agit, a-t-il précisé, de la chambre froide de conservation et de stockage de produits maraîchers mise à la disposition des paysans de Loumbila, le 28 mai 2020, en plus de ce bâtiment de recherche sur le mil. Il a nourri l’espoir de bâtir une zone agrosylvopastorale, source d’emplois, de son point de vue, pour les jeunes et les femmes de la localité.

 

 

 Boukary BONKOUNGOU

Sidwaya du

Jeudi 10 septembre 2020


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